Crédit photo: Dominique Huret Cape Decision

Lasse Brinck,

Président directeur général 

Ismahane Brinck,

Directrice générale

1 – Comment se présente la filière du papier dans le contexte international?

L’industrie des papiers spéciaux est mondiale. Même les petits fabricants doivent agir à l’échelle mondiale. Les imprimeurs français devraient proposer du papier français à leurs clients, même si de nombreux grands fabricants de papier étrangers ont des organisations de vente plus importantes.

2 – Pensez-vous le potentiel forestier français suffisamment exploité ?

Les petits papetiers spécialisés ne sont pas des entreprises forestières. Nous achetons nos fibres aux fabricants de pâte à papier. De plus, l’économie circulaire offre un énorme potentiel de fibres pouvant être utilisées pour la production de papier. La France dispose d’un énorme volume de fibres dans notre industrie agricole, des fibres qui pourraient très bien être utilisées dans la production de papier et d’emballages.

3 – En quoi votre entreprise est-elle innovante ?

Lana innove principalement en collaboration avec ses clients dans le cadre de projets sur mesure.

Une innovation majeure est notre papier, Lana Lumière – un papier technique qui gagne en transparence lorsqu’il est traité à la chaleur et qui répond exceptionnellement bien au gaufrage.

Vous trouverez d’autres nouveaux développements dans notre portefeuille Gaïa. Nous y avons produit une gamme de papiers basée sur des sources de fibres alternatives. Nous avons fabriqué des papiers et des cartons contenant jusqu’à 50 % de fibres provenant de thé de récupération ou de la coque des fèves de cacao – des fibres considérées comme des déchets dans certaines industries.

Nous avons également réussi à produire un papier et un carton 100 % recyclés qui ont obtenu une autorisation de contact alimentaire – ce qui pourrait être une première mondiale.

Nous travaillons actuellement sur une longue série de projets de clients, y compris leur propre flux de déchets de fibres pour leurs propres besoins en papier ou en carton – c’est une véritable économie circulaire.

4 –Quelle est la démarche « qualité » de votre entreprise?

La qualité consiste à fournir ce dont le client a besoin. Plus de 85% de notre production est faite sur mesure pour le client, et fait l’objet d’une enquête selon les accords que nous avons passés avec chaque client. Bien entendu, nous utilisons également les normes ISO, FSC, PEFC, etc. Et nous sommes particulièrement fiers d’avoir obtenu la certification EPV

5 – Vos produits fabriqués en France coûtent-t-ils au final vraiment plus cher?

La localisation géographique d’une usine de papier est un facteur très faible dans les coûts de production du papier. Nous livrons nos produits dans le monde entier et concurrençons davantage sur l’exclusivité des produits fabriqués sur mesure.

6 – Suivez-vous une démarche précise sur le plan écologique?

Comme décrit précédemment, nous nous concentrons particulièrement sur l’exploitation du potentiel des fibres non bois que nous voyons dans de nombreuses industries, en développant des modèles d’économie circulaire en boucle fermée avec nos clients.

7 – Comment vous mobilisez-vous pour encourager la relocalisation des commandes parties à l’étranger? 

Nous suivons les commandes et nous nous battons pour elles à l’étranger !

8 – Que vous apporte le label Imprim’Luxe?

Le label Imprim’Luxe montre que nous sommes une partie sérieuse de l’industrie française du luxe. Il ouvre des portes et permet une communication directe avec d’autres parties de cette industrie.